À Marseille, les victimes des marchands de sommeil luttent pour être régularisées
Pour les encourager à porter plainte, la loi permet depuis 2024 aux victimes de marchands de sommeil en situation irrégulière d’obtenir un titre de séjour provisoire. À Marseille, plus d’un an après son entrée en vigueur, cette mesure n’est toujours pas appliquée, comme l'a constaté notre partenaire Mediapart.
Un hôtel taudis de la rue du Musée, à Noailles. (Photo : BG)
Feriel Alouti - Mediapart
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Clandestin en détresse cherche marchand de sommeil sympa en vue régularisation. Pas sérieux s’abstenir.
Se connecter pour écrire un commentaire.
“Quand on n’a pas de papiers, on ne peut pas être relogé en logement social.”
C’est vrai.
Et quand on n’a pas de papier, on peut aussi quitter le territoire.
La France en est donc réduite à compter sur les sans papiers, qu’elle n’arrive pas à expulser, pour lutter contre les marchands de sommeil, qu’elle n’arrive pas à combattre. Bienvenue chez Kafka.
Au passage, cette loi reconnaît que les marchands de sommeil hébergent des sans-papiers, ce que tout le monde sait.
Quelle est la prochaine étape : régulariser les marchands de sommeil sans papiers parce que victimes des trafiquants de drogue que la France n’arrive pas à empêcher de nuire?
Si la France contrôlait un peu mieux ses frontières, peut-être pourrait-elle tarir le flux de miséreux qui n’a en effet souvent pas d’autre choix que de se tourner vers les marchands de sommeil pour trouver un logement?
Et pourquoi le journaliste de Mediapart ne nous explique-t-il pas ce qui empêche Demba, titulaire d’un master en comptabilité, de demander des papiers pour motif professionnel plutôt que d’avoir à recourir à cet artifice?
Se connecter pour écrire un commentaire.